Je lorgnais dessus depuis des mois quand j’ai décidé, en janvier 2022, d’investir dans C School, un programme américain de trois mois pour apprendre les fondamentaux de la gestion de communauté.
Après cette belle aventure faite de rencontres, d’apprentissages et de challenges, il me semblait intéressant de partager mon expérience.
Qui sait, peut-être que ça vous sera utile si vous aussi vous envisagez de vous lancer !
Alors il y a quoi, dans cette formation ?
Le planning
C School, c’est un parcours de trois mois à destination des professionnels qui souhaitent se reconvertir ou consolider leurs acquis sur le community building.
Les deux premiers mois sont consacrés à de l’apprentissage pur et à des ateliers de groupe pour mettre en application nos nouvelles connaissances.
Cette période de 8 semaines se clôture par un oral qui consiste à présenter une stratégie communautaire complète.
Le dernier mois est quant à lui dédié à du coaching de groupe et individuel.
Les contenus
La formation est 100% consacrée à la gestion de communautés privées, et non à de la gestion de “communauté” au sens d’une audience sur les réseaux sociaux.
Les différents modules se concentrent ainsi sur les étapes de création, de lancement, et d’animation d’une communauté en ligne.
A la fin, chaque élève doit être en mesure d’établir une stratégie communautaire, de créer un calendrier éditorial dédié à la communauté, ou encore de suivre des indicateurs clés sur l’engagement des membres.
Pourquoi j’ai décidé de suivre cette formation ?
Ça fait presque deux ans que j’ai pris la décision d’arrêter de m’éparpiller dans mon activité (entre la communication, la rédaction & co), pour me concentrer uniquement sur la gestion de communauté.
Pendant ces deux années, j’ai eu l’occasion d’expérimenter au travers de communautés comme Notion en français, et celles de diverses clientes.
Comme beaucoup de compétences dans mon parcours entrepreneurial, j’ai appris sur le tas ; à force de tests et d’échecs, en bidouillant un peu, en m’imprégnant d’un maximum de contenus sur le sujet et surtout en ne faisant quasi que de l’opérationnel.
Le problème dans tout ça ? J’avais atteint un plafond dans mes connaissances. Et je ne pouvais plus le dépasser à coup d’articles et de newsletters thématiques.
Je sentais qu’il me manquait des fondations solides pour me sentir légitime, être plus efficace dans mon travail, et avoir une vision plus stratégique.
J’étais déjà grande consommatrice des contenus du Community Club, la communauté de community builders créée par Commsor, entreprise à l’origine de C School.
La qualité me semblait donc être au rendez-vous, et le programme cochait toutes les cases de mes besoins du moment.
Alors quels bénéfices en ai-je tirés ?
Je sors du syndrome de l’imposteur
J’avais une bonne dose de pratique, mais aussi bizarre que ça puisse paraitre, il me manquait une dose de théorie.
Alors je me sentais très souvent illégitime à faire mon métier. Oui, j’ai co-créé la communauté Notion en français sur Discord. Oui, j’ai géré des petites communautés par le passé. Oui, j’ai vendu des formations. Oui, j’ai des clients.
Mais ça n’était pas / plus suffisant. Si je continuais à faire comme d’habitude, j’allais juste finir par me reposer sur mes acquis “opérationnels”.
Au bout d’un an et demi dans le secteur, j’étais d’ores et déjà persuadée d’avoir trouvé ma voie. Pour tout vous dire, c’est l’activité fixe que j’ai gardée et développée le plus lontemps depuis que j’ai commencé à entreprendre.
Investir dans cette formation n’a été que la confirmation finale dont j’avais besoin : je kiffe ce que je fais, a priori je ne m’en sors pas trop mal, et je veux continuer à me spécialiser !
Bien sûr, je n’ai pas les mêmes compétences qu’un community builder qui exerce depuis 10 ans, mais je continuerai à peaufiner mon expertise au gré des expériences et des apprentissages.
Je me sens réellement équipée
J’ai gagné du temps sur mon apprentissage et acquis des compétences concrètes.
J’aurais pu apprendre tout ça avec quelques années supplémentaires d’expérimentations… Mais c’est bien là le souci : ça m’aurait pris des années.
En trois mois, la formation a balayé des sujets aussi variés que la stratégie communautaire, les enjeux, la définition d’objectifs, les analyses de métriques, la gestion de contenus au sein d’une communauté…
M’entrainer à présenter une vision stratégique de communauté lors de notre oral final a boosté ma confiance : j’ai tous les outils nécessaires pour accompagner mes client·e·s sur leur stratégie, et les épauler dans la gestion de leur communauté.
J’ai appris d’expert·e·s dont c’est le métier depuis plusieurs années. Bien que l’industrie du community building soit encore assez nouvelle en France, c’est rassurant de voir que les choses bougent, et que mon métier n’est pas anecdotique.
J’ai rencontré des personnes aux objectifs et intérêts similaires
Sortir de sa grotte, ça fait toujours du bien.
Se confronter à des parcours et des expériences différentes des siennes aide à se rendre compte du chemin qui reste à parcourir, mais aussi du chemin déjà parcouru !
On sous-estime la richesse des apprentissages au sein d’un groupe. Mettre en perspective la stratégie des uns, recueillir des feedbacks des autres… Rien n’est plus satisfaisant que de créer des synergies entre professionnel·le·s du même secteur.
Et c’est ce qui s’est passé pendant ces trois mois. J’ai découvert des personnes inspirantes, dans un espace bienveillant, desquelles j’espère continuer à apprendre.
Au final, est-ce qu’il faut forcément investir pour être une bonne freelance ?
On voit souvent sur les réseaux ce genre de phrases :
Si tu veux que tes clients investissent en toi, il faut déjà que tu investisses dans ton entreprise.
Je pense qu’il y a une part de vrai. On ne peut pas demander à des personnes de nous payer pour faire un travail, sans pour autant êtes disposé(e) à en faire de même pour améliorer ledit travail.
Mais on ne se lance jamais si on attend d’avoir les bons diplômes et les certifications qui vont bien.
👉 J’avais des compétences avant, et ça ne m’a pas empêchée d’avoir des clients à qui les transmettre.
Grâce à cette formation j’ai pu aller plus loin et peaufiner mon expertise, me rendant ainsi plus confiante et mieux équipée pour résoudre les problématiques de mes clients.
Je pense que c’est un choix qui doit être réfléchi et que l’on doit estimé pertinent à l’instant T pour notre développement professionnel.
J’ai testé le community building. Je me suis assurée que c’était vraiment LE truc qui me motivait au quotidien, et puis j’ai sauté le pas ! 😉
D’une certaine manière, c’est l’une des premières formations où je me suis sentie en position de faire un choix posé. Je savais qu’il y avait une nouvelle cohorte tous les trimestres, et aucune technique marketing douteuse ne m’a fait ressentir de pression pour l’acheter là, tout de suite.
C’est donc parti pour de belles années de création, d’accompagnement & de fun en toute sérénité ! 🥰