Précédemment dans le blog des communautés : Pourquoi créer sa communauté d’apprentissage ?
Aujourd’hui : toutes les raisons de vous en dissuader !
🤔
Je ne cesserai de vanter les mérites d’une communauté, autant d’un point de vue des relations qu’elle crée, que des enseignements qu’elle nous apporte.
Néanmoins, dans certaines situations, ce n’est pas toujours la bonne stratégie à adopter. D’où les quelques arguments qui vont suivre pour vous convaincre de ne pas créer votre communauté.
S’ils ne vous persuadent pas, alors ils vous conforteront dans l’idée qu’il s’agit de la bonne voie pour vous !
Raison n°1 : votre audience n’est pas prête
Vous pouvez ressentir l’envie de créer une communauté, mais s’il n’y a personne dedans, c’est comme se retrouver seul(e) à une fête qu’on a organisée : c’est nul.
Il faut tâter le terrain. Pour ça, rien de mieux que d’interroger votre audience, vos clients ou toute personne susceptible de devenir un membre de cette communauté.
De quoi ont-ils besoin ? Que leur manque-t-il actuellement ? Par quels moyens résolvent-ils leur problématique ? Quelles sont leurs habitudes d’échange en ligne ?
Peut-être réaliserez-vous que vous avez encore de la pédagogie à faire sur votre sujet. Que votre audience ne recherche pas spécialement à rencontrer ses pairs pour en discuter.
Ou encore, qu’il est trop tôt dans son parcours d’apprentissage.
Je répète souvent qu’une communauté n’est pas synonyme d’audience. Mais ça ne signifie pas qu’avoir une audience qualifiée ne sert à rien.
Qu’elle soit sur vos réseaux sociaux ou abonnée à votre newsletter, elle est le point de départ indéniable de votre communauté.
Vous pouvez, dans un premier temps, la développer et la fidéliser, ou bien aller chercher les personnes une à une pour rejoindre votre communauté. Dans tous les cas, vous aurez besoin de vrais gens pour entamer de vraies discussions. 🤓
Raison n°2 : VOUS n’êtes pas prêt(e)
Légère impression d’écrire un titre aguicheur pour vous inciter à cliquer sur ma vidéo.
On ne va quand même pas tout mettre sur le dos de vos potentiels membres ! 😁
Il se peut qu’au-delà des blocages de votre audience, le moment ne soit pas le plus adéquat pour vous non plus. Et il n’y a rien de mal à ça, tant que vous en êtes conscient(e) !
Votre stratégie est floue
La création d’une communauté, ça ne s’improvise pas (trop). Il y a toujours une part d’incertitude, de « allez on y va et on verra », mais cette stratégie s’effritera sur le long terme.
Le plus difficile, ce n’est pas de lancer la communauté, c’est de la maintenir. De trouver le bon ton et le bon rythme.
Deux questions primordiales doivent guider votre réflexion :
- Quels sont les objectifs de la communauté ? Ce qu’elle apportera aux membres ?
- Quels sont VOS objectifs dans la création de cette communauté ?
A partir de là, vous serez en mesure de définir le pourquoi du comment vous vous engagez dans cette démarche. Ce que vous avez envie d’insuffler dans la communauté, mais aussi ce que vous espérez en retirer.
Faire l’impasse sur ces questionnements risque de vous amener et d’amener vos membres à être perdus quant aux réelles intentions de la communauté.
Une ressource pour vous aider : 3 étapes pour lancer sa communauté.
Vous ne pouvez pas vous impliquer
Quand on décide de se lancer dans un nouveau projet, il y a toujours des choix à faire. Parce qu’on manque de temps, d’énergie ou de ressources pour le mener à bien. Alors on se triture le cerveau pour espérer caler ça dans notre agenda, d’une manière ou d’une autre.
Considérez donc votre communauté comme un projet à part entière. Soit vous le prenez au sérieux et y accordez du temps (voire même, vous en déléguez sa gestion), soit vous le voyez comme un petit truc à côté… et prenez le risque de ne rien en tirer de positif.
Une communauté implique d’être aux petits soins avec ses membres, de dédier du temps à la création, l’organisation et l’animation d’événements ou de discussions, et de parfois gérer des conflits…
Si vous ne vous sentez pas capable d’assumer cette charge à l’instant T, envisagez donc de reporter le projet.
Raison n°3 : tout ce qui brille n’est pas de l’or
Absolument tous les spécialistes sur les réseaux sociaux prêchent leur paroisse. Ils vous / nous incitent à mettre en place une tonne de stratégies sans lesquelles, a priori, notre entreprise est vouée à l’échec.
Les reels sur Insta. La sacro-sainte newsletter. La chaîne Youtube pour les coulisses. Les threads Twitter pour asseoir son expertise. La formation en ligne pour diversifier ses revenus.
La réalité dans tout ça, c’est qu’on ne peut pas tout gérer. A moins d’avoir une équipe de dix personnes dédiées à votre personal branding, vous allez juste vous épuiser à la tâche.
A ce stade, je vous invite à vous demander :
- Ai-je envie de créer une communauté parce que j’ai l’impression que c’est LE nouveau truc à ne pas manquer, sans lequel je ne réussirai pas ?
- Ou parce qu’il y a une véritable intention derrière ?
Je pense que cette question est fondamentale, pour n’importe laquelle des stratégies que l’on veut mettre en place dans notre entreprise.
Ne pas prendre le temps de cette réflexion, c’est risquer de tout faire à moitié, et de finir épuiser au bout du chemin.
Une communauté ne sert pas à remplir votre bingo du / de la parfait·e entrepreneur·se. Elle s’inscrit dans une véritable stratégie. Mais plus encore, elle doit être motivée par une envie profonde de transmettre et de rassembler.
Donc on abandonne ?
Bien sûr que non 🙏
Cet article n’a pas vocation à vous ôter toute envie de lancer votre propre communauté. Mais à vous faire prendre conscience qu’il ne s’agit pas juste de créer un énième groupe Facebook qu’on saupoudre de bonnes intentions.
Et je le dis en connaissance de cause, pour avoir fait cette erreur à mes débuts.
Déterminez ce qui est le plus pertinent dans votre projet actuellement : développer votre visibilité ? vos offres ? améliorer votre relation client ? …
Renseignez-vous sur le sujet, ou faites appel à quelqu’un pour vous aider à définir et cadrer vos objectifs (coucou 👋).
Et si maintenant n’est pas le bon moment, il ne vous reste plus qu’à planifier le projet pour plus tard, sans pour autant l’abandonner !